La dernière série de SylC s’intitule « Osmose(s) ». Pour la première fois, l’artiste a oeuvré sur une série qui s’articule autour de trois médiums différents : sculptures, dessins et peintures. « Osmose(s) » représente ainsi pour SylC autant l’influence réciproque et l’interpénétration de ces trois disciplines que la signification et le sens profond qu’elle a voulu insuffler à cette série.

« Osmose(s) » avec un grand O, comme cette forme circulaire récurrente qui semble unir ces êtres pour l’éternité, dans une sorte de cocon protecteur, d’auréole solaire ou encore d’arc-en-ciel de dentelle leur offrant une protection divine… O comme One… Les corps se confondent et se greffent, mélange intime et fusionnel révélant ainsi une force d’attraction convergente insoupçonnée qui lie les personnages et provoque un sentiment d’unité irréversible… Cette étrange alchimie anatomique évolue dans un monde fantasmé, où toute trace de lieu et de temps aurait été effacée pour mieux laisser libre cours à notre imaginaire… Seule transpire cette intimité palpable et désirée au travers de regards ou de frôlements presque imperceptibles… Ces êtres forment une tribu, une famille, un groupe touchés par la grâce… Impression balayée de temps à autre de manière imprévisible par des jambes qui se plient ou se dérobent, suggérant un équilibre fragile et précaire où l’éternel ne dure parfois qu’un instant…

« Osmose(s) » témoigne d’une nouvelle avancée dans les recherches de l’artiste. Au travail du trait, des masses, des contrastes de ses dessins, et à celui de la palette subtile de ses peintures, s’ajoute désormais un travail de volumes. Transposition de son univers onirique et sensible, les sculptures de SylC apportent un regard complémentaire et un nouvel éclairage à ses travaux. Avec leur dentelle émaillée et leur ligne ronde, ses céramiques, dans lesquelles s’affrontent le noir et le blanc, ne sont pas sans rappeler l’écriture de l’artiste dans ses autres disciplines : « Ce que je crée sur toile ou sur papier, je l’imagine en trois dimensions depuis des années. J’avais besoin d’appréhender ces êtres sous d’autres angles, de leur tourner autour… »

« Osmose(s) », fantasmagorie d’un monde parfait, réunit une trentaine d’œuvres.